japon-sauvage

japon-sauvage

Mont Fuji – Hikone, Kawaguchi Ko, Sai ko 富士山 - 彦根、河口湖、西湖

2 et 3 mai 2014

 


 

Le lendemain de notre arrivée à Tôkyô, nous nous sommes dirigés vers le mont Fuji, plus précisément à Hakone. Après avoir laissé nos bagages au ryôkan, nous sommes allés prendre un train nous menant jusqu’à la gare de Odawara. Puis nous sommes allés jusqu’à Nippon Rent A Car chercher la voiture que nous avions réservée par le biais du site internet (une Nissan Note). Nous étions attendus, tout était très bien noté. J’ai donc présenté mon permis de conduire français ainsi que la traduction qui va avec (que j’avais, au préalable, fait traduire auprès de la JAF à Kyôto pour 3,000 Yen, cela a pris 1 jour). Nous avons fait le constat de l’état de la voiture, puis je me suis mise au volant, et nous étions libres de partir.

 

Si Papa et Maman avaient déjà conduit de l’autre côté, pas moi. Une première, surtout que je n’ai pas l’habitude des automatiques, même si j’en ai déjà conduit. Un peu d’angoisse donc je l’avoue. J’ai d’abord pris soin de tout vérifier : clignotants, feux, rétros… Comme on apprend avant le passage du permis de conduire ! Et oui, une remise en question ! Et puis, cela faisait tout de même 8 mois que je n’avais pas conduit ! Comme cela fait drôle. J’ai donc mis la voiture en marche, démarré et… c’est partit !

 


 

Comme Papa m’avait prévenu, je serrais constamment trop à gauche, il devait toujours me reprendre. J’ai aussi roulé à 20-30 km/h pendant un bon moment, mais cela n’est pas dérangeant : la vitesse moyenne au Japon doit être de 40 km/h ! Et non, vous ne rêvez pas. Tout le long, il n’était pas rare de voir – même sur une route nous paraissant large et facile – des indications notées 30 km/h. Ah, et sachez qu’il n’y a que peu de panneaux, c’est écrit en énorme en jaune sur la route, impossible de le rater ! Je trouve ça super, mieux que nos panneaux que parfois, par faute d’attention, on loupe. Sur les grandes routes, n’exagérons pas la vitesse était à 50 km/h. Au début, cela me convenait parfaitement. Mais après m’être habituée à ma nouvelle voiture et après avoir appris à ne plus serrer à gauche, j’étais si bien que je montais vite sur les 70 km/h… Jusqu’à 90 km/h. Faut dire que les routes sont super agréables, et ressemblent à nos routes de 90 km/h. Certaines portions à 30 km/h s’avéraient impossibles pour moi… ! La circulation était fluide, très bonne. J’ai énormément apprécié le respect des japonais pour les distances de sécurité : enfin ! Pas de prise de tête parce qu’un débile vous colle aux fesses, quel bonheur ! Lorsque j’étais derrière des japonais, la plupart respectaient la limitation de vitesse, bon, ben on s’ajuste, et finalement c’est agréable parce qu’on est en mode automatique et que tout roule tranquille. Cool Raoul ! Très agréable donc.

 

Nous sommes allés jusqu’à notre ryôkan pour le localiser, et nous présenter. Situé dans la ville de Hakone Yûmoto (on ne s’y est pas attardé, mais cela n’avait pas l’air exceptionnel), on avait choisi ce ryôkan sous les conseils d’une amie ; un ryôkan de luxe où on paye le prix, un plaisir pendant le voyage. L’extérieur est relativement grand et semble neuf et ne ressemble en rien à quelque chose de traditionnel. Pourtant, en entrant, tout change. Nous étions habillés en mode cool et pas du tout sur notre 31, cela fait un peu bizarre d’arriver et de voir des gens en supers tenues vous accueillir dans un salon de luxe… Oops ! Accueil fort sympathique, pour une fois je n’ai pas un « Nihongo jôzu desu ne ! » (Vous êtes douée en japonais !) mais plus un « ah, vous pouvez parler un peu japonais », et ça fait du bien mine de rien. On remplit les formalités, il faut être là à 6h30 pour le repas, pas plus tard. Bon… Ok. C’est le jeu. Nous sommes retournés à la voiture, et c’est partit !

 


 

Nous nous sommes dirigés vers les fumerolles à Owakudani. En voiture, c’était génial : la route était sympathique, et nous avons pu nous garer au parking et faire ce qu’on voulait (sinon il faut prendre le Cable Car puis le Ropeway). Bon, par contre on a attendu quasiment 1h pour se garer au parking… Il y avait une queue d’enfer. Et quand nous sommes repartis, c’était pire ! En plus, il fallait payer le parking bien sûr. Il faut bien quelques inconvénients. Nous sommes donc montés par les escaliers menant aux fumerolles. Cela nous a un peu rappelé le Yellowstone ! Je rigole en partie bien sûr, rien à voir du tout. Mais juste l’odeur et les bains sulfureux… ! Haha ! De loin, on voyait les vapeurs se dégager, et de près encore mieux. Les bains d’eau bouillante faisant des bulles, et la petite rivière s’en déversant, que l’on pouvait toucher, tiède. La spécialité de là-bas, ce sont les œufs noirs ! Ils mettent en effet les œufs dans des caisses et les plongent dans le bain bouillant. Ceux-ci deviennent donc noirs, et on les mange (on enlève la coquille bien sûr !), et cela donne des œufs durs. Nous n’avons pas essayé cependant, pas faim ! Nous sommes montés au point de vue et… oh ! Magnifique… Quels beaux nuages ! Au bout, nous ne pouvions qu’imaginer le Fuji San, le mauvais temps le cachant. Nous sommes redescendus, et nous avons pris un autre chemin montant plus haut. Mais nous avons dû arrêter et redescendre, l’altitude et les vapeurs n’étaient pas bonnes pour maman, il y avait d’ailleurs un message demandant aux gens asthmatiques de faire attention. Nous sommes donc redescendus, et à temps ! Arrivés à la voiture, la pluie nous est tombée dessus, ouf c’était moins une !

 


 


 


 


 

Nous avons repris la route direction Ashi Ko, c'est-à-dire le lac Ashi (Ko désignant le lac). Nous avons roulé tout le long, et soudain nous avons vu, de la route, un Torii les pieds dans l’eau ! Quoi ?! Nous nous sommes arrêtés plus loin à un parking, il s’agissait en fait du Hakone Jinja. Nous sommes donc allés voir ce magnifique Torii, et la vue était splendide je dois dire, malgré le mauvais temps. Nous avons traîné quelque temps ici, puis nous avons grimpé les marches jusqu’au sanctuaire. Très beau. J’ai personnellement beaucoup apprécié ce lieu, et comme j’adore les dragons et que la divinité est représentée par un dragon (nommée Kuzuryû), il m’a d’autant plus plu, et je garde un bon souvenir de la fontaine aux 9 têtes de dragon (représentant Kuzuryû) ainsi que du grand cèdre dont un côté du tronc était ouvert, entouré d’un Shimenawa bien sûr (sacré). La légende dit que ce dragon aux 9 têtes faisait exploser les montagnes lorsqu’il était en colère ; un moine, en priant au mont Komagatake, aurait réussi à l’apaiser et, grâce à lui, Kuzuryû est aujourd’hui un dragon protecteur (attention, j’ai trouvé cette info’ sur internet donc à prendre avec des pincettes). De toute manière, tout cela pour dire que ce sanctuaire est très beau, et que sa représentation du dragon lui offre quelque chose en plus. Le sanctuaire est aussi, en plus, dédié à Ninigi no Mikoto (petit-fils de Amaterasu, souvenez-vous les petites explications sur l’article de Ise), Kono Hana Sakuya Hime no Mikoto (souvenez-vous des explications de l’article sur Agata Matsuri), ainsi qu’à Hoori no Mikoto (fils des premiers empereurs du Japon).

Dans un étang, Maman a même pu toucher quelques carpes Koï.

 

 

 


 


 


 


 

Un bel endroit que l’on n’aurait pas vu sans voiture, tombé sur notre chemin par hasard. Nous avons repris la voiture, direction Hakone. Nous nous sommes arrêtés à un parking conseillé par la dame du ryôkan, et nous avons marché le long du lac. D’ici, la vue du Fuji est supposée être l’une des plus belles, mais hélas nous ne le verrons pas. Il ne pleut plus, mais les nuages persistent. Fuji San est capricieux et ne se montre pas toujours… Sinon ce ne serait pas drôle ! Que dire de cet endroit ? Reposant, mais rien de spécial, si ce n’est là que j’ai trouvé un thé extraordinairement bon venant de Odawara (Benifu Ki, mon amie japonaise m’a d’ailleurs dit que c’était du thé haut de gamme, et je ne l’ai pas payé grand-chose), ainsi que de la confiture de fleur de cerisiers. La balade était sympathique, et en fait vous pouvez facilement partir d’ici et aller jusqu’au sanctuaire, ce qui fait une sympathique promenade. Nous voulions aussi nous promener à « Cedar Avenue », un chemin sous les cèdres centenaires, mais il nous fallait être de retour impérativement au ryôkan donc nous avons pris le chemin de retour.

 


 


 

Nous voilà arrivés. Quelqu’un vient nous chercher la voiture, il n’y a qu’à lui déposer les clés (la classe !). Nous avons été conduits jusqu’à notre chambre, et après moult explications en japonais, nous avions le champ libre. Nous avons enfilé les beaux yukata du ryôkan, et nous avons profité des lieux. Une très grande chambre de tatami, avec au bout une table et des fauteuils, ainsi qu’une belle terrasse. Sortie sur la terrasse : vue sur la petite cascade en bas et la rivière qui s’écoule… Sans oublier le son agréable de l’eau (qui m’a bercé tout le long de la nuit, c’était super). Nous avons profité, et nous sommes aussi allés profiter du beau salon (le seul endroit pour capter le wifi). Un peu avant 6h, une dame est venue nous prévenir qu’elle allait servir le repas. En nous voyant, elle est devenue blanche, mais lorsque je lui ai dit que je parlais japonais, elle s’est relâchée et a semblé si heureuse qu’elle n’a cessé de me parler. Une dame tellement gentille. Nous nous sommes installés à nos tables, et le repas a été servi… Pendant 1h les plats ne cessaient de fuser ! Le premier plateau, plus que copieux, était magnifique. Nous avions de l’umeshu (alcool de prune – excellent), des sashimi, notamment de tai (daurade), je n’ai jamais goûté d’aussi bons sashimi ! Une finesse, une douceur en bouche, un goût, une délicatesse… La définition même du poisson japonais… Incroyable. Un tofu vert (un peu plus spécial mais bon !), un mochi du mois de mai (alors là, moi je l’ai gardé pour le dessert, mochi en entrée c’était pas top pour moi ^^) et quelques petits condiments. Un régal ! Puis elle nous a amené un magnifique pot en céramique avec une bougie dessus, et par-dessus une grande feuille avec du bouillon et des légumes à l’intérieur : un pur régal ! Elle nous a aussi ramené des soba froides en bouillon, du riz (d’une qualité exceptionnelle !), un poisson dont je ne sais plus le nom, une soupe miso, et j’oublie certainement tellement de choses. J’ai encore le papier de la liste de tout ce qu’elle nous a apporté, mais il faudrait que je la traduise. Le tout accompagné d’un bon sake (moi qui n’aime pas le sake, il est bien passé !) et d’un excellent thé hôjicha (thé vert grillé). Nous n’en pouvions plus. La dame a insisté pour qu’on mange tout… mais vraiment, nous allions tous exploser tellement c’était monstrueux. Le tout en petites portions, mais au total cela fait un repas de monstre ! J’étais dégoûtée de ne pas parvenir à tout manger, mais là, ça n’était plus possible.

 


 


 


 

Nous nous sommes un peu reposés après ce repas extraordinaire. Nous avions ensuite réservé un onsen privé pour 50 minutes. J’y suis allée la première partie, et papa et maman ensuite. Le monsieur m’a emmené, nous avons traversé un pont de bois passant par-dessus la rivière et amenant de l’autre côté de la rive sous une forêt de bambous, et il m’a ouvert la porte du rotenburô (onsen extérieur), et m’a laissée. Wow ! Magnifique. Le bain extérieur pour moi toute seule ! Je ne savais où donner de la tête. J’en ai bien profité. Dans la nuit, j’écoutais les sons de la cascade allongée dans l’eau chaude. J’aime l’odeur que dégagent les onsen ! Puis je suis sortie et j’ai emmené Papa et Maman. Mais je n’allais pas en rester là ! Dans ce ryôkan, il y a 4 onsen, j’avais bien l’intention d’en profiter ! Me voilà repartie pour le onsen intérieur et le rotenburô extérieur publique. J’ai commencé par l’intérieur, mais je me lasse vite, et puis l’eau est souvent trop chaude. Puis j’ai foncé dans l’extérieur, du côté droit de la rive cette fois (sous les chambres), avec pareil le son de la cascade. J’étais seule, comme c’était agréable ! Je ne sais combien de temps je suis restée là. Deux dames âgées ont fini par me rejoindre et nous avons un peu discuté, avant qu’elles ne filent pour le bain intérieur. Je me sentais si bien là, assise sur les pierres, un moment de relaxation intense. En sortant, j’ai noté le masseur de pieds ! Impeccable, j’ai toujours très mal sous les pieds. Un truc de fous ! Ca m’a fait un bien énorme ! Puis après j’ai profité de toutes les crèmes et huiles de beauté offertes par le ryôkan, je me suis badigeonnée comme si je n’avais jamais vu ça de ma vie !

 


 

Finalement, vers minuit j’ai dû être couchée ! Les futons avaient été préparés pendant que nous étions au onsen, et ceux-ci étaient vraiment très confortables. Rhâ, je crois qu’il va falloir que j’investisse dans un futon en France ! Mais le futon doit toujours aller avec le tatami… Dommage ! Nous avons donc dormi paisiblement, bercés par le son agréable de l’eau…

 


 

Au petit matin le lendemain, nous nous sommes levés pour le petit déjeuner. Les employés sont venus nous ôter les futons et placer les tables et les coussins à la place, et nous apporter le repas. Cette fois, un seul plateau, mais bien rempli ! Et surtout… salé ! Avec du poisson. Et oui : au menu, poisson grillé, soupe miso, condiments trempés dans le vinaigre, tofu, umeboshi (prune vinaigrée, je hais ça, je trouve ça horrible, dégoûté, écœurant, beurk beurk beurk !), riz dans un bouillon, soba et thé, et je crois que j’oublie des choses… Aucun de nous n’a pu finir, déjà parce que le matin c’est un  peu écœurant (pourtant j’étais habituée avec Hokkaidô, mais le poisson c’est impossible), de 2 parce que c’était tellement copieux à nouveau ! Après le repas, j’ai décidé de profiter une dernière fois du onsen, et là bonne surprise : les 2 onsen ont changé, celui des hommes hier est aujourd’hui celui des femmes, je vais donc en tester un autre ! Celui-ci est tout aussi bien, peut-être mieux parce qu’en plus des sons de la rivière, on la voit. Je me suis donc installée sur une pierre dans le bain extérieur, vue sur la cascade, de bon matin… C’était génial. J’ai recommencé avec les massages et les crèmes ! Au final, j’aurais testé 3 onsen sur les 4, c’est pas mal non ?! Faut dire que j’en suis fan… Surtout des extérieurs.

 


 

Voilà. Il est temps de repartir. Après avoir payé, tous les employés nous saluent, nous attendent à la sortie, s’inclinent moult fois… Impressionnant. Nous récupérons la voiture, les revoilà tous ! Dehors, en ligne, ils attendent notre départ, s’inclinant ! Nous on aimerait prendre notre temps pour positionner le GPS, mais bon, on file et on s’arrête plus loin. Maintenant, direction le lac Sai et le village nommé Iyashi no Sato, un vieux village de campagne reconstruit quasi à l’identique (avec moins de maisons, et l’intérieur parfois changé) après avoir été détruit par un terrible typhon et un glissement de terrain, emportant la quarantaine de maisons à l’époque. Vous retrouverez cet endroit sur mon autre article sur Fuji, quand j’y suis allée en février (sous la neige, avec Claire ! Article ICI). Nous avons pas mal de route (forcément, à 50 km/h !) mais nous y sommes un peu avant midi. Je pense que maman est charmée… Je voulais absolument qu’elle voit ça. Nous avons parcouru le village, nous avons pris notre temps. Maman a enfin pu acheter le fameux beurre de pomme (et moi aussi !!!) que je lui avais montré en février ! Un régal cette chose… Ca n’a pas duré personnellement les 2 pots achetés ! Elle a aussi acheté de la confiture de Yuzu (citron japonais), très bonne mais acide, ne pas en mettre trop. Nous avons parcouru le village avec joie car… Fuji San s’est enfin montré ! Malgré tout, il gardait quelques nuages pour se protéger, timide. Mais petit à petit, il se dévoilait… A la grande joie de tous, notamment de Maman qui désespérait. En plus, les sakura étaient encore en fleurs ! Les photos sont magnifiques du coup. Nous en avons profité un max. Nous avons pique-niqué dans le village, sur les bancs. Nous avons aussi profité d’un bon thé aux côtés de la mamie qui garde la maison reproduite à l’identique et accueillant des expositions, comme nous l’avions fait avec Claire ; c’était une autre mamie cette fois, tout aussi gentille, qui reste la journée pour recevoir les gens autour du feu et leur offrir de quoi manger et boire, avec qui l’on peut discuter. Un beau moment.

 


 


 


 


 

Il est temps de rentrer maintenant. Nous avons repris la route par le nord de Sai Ko et de Kawaguchi Ko (le lac le plus proche de Fuji), et nous nous sommes arrêtés en chemin pour prendre les dernières photos de Fuji depuis le premier lac. Le chemin de retour fut long car il y avait du monde, et pas question de doubler ici. Mais nous étions tranquilles. Arrivés à  Yoshida et Kawaguchi, ça bouchonnait. Nous avons pris un peu de temps pour nous arrêter au fameux sanctuaire Sengen Jinja, celui où les pèlerins viennent prier avant de faire l’ascension du mont Fuji depuis des centaines d’années. Un très bel endroit, très reposant. Nous étions limite au niveau du temps et nous avons filé. Nous sommes d’ailleurs arrivés un peu plus tard que prévu, pas grave. Nous avons rendu la voiture et dit au revoir à la région de Fuji. Nous avons repris le train depuis Odawara, direction Tôkyô pour l’ultime partie de notre voyage…

 


 

Un week-end merveilleux, de très beaux endroits, très reposants, très calmes, l’idée de prendre la voiture était parfaite et nous avons bien profité.

 

Pour voir l'intégralité des photos : ICI



15/06/2014
1 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Ces blogs de Voyages & tourisme pourraient vous intéresser

Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 20 autres membres