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Kyôto - Kôdai Ji - 高台時

Mai 2014

 

Cela faisait 3 mois que j’habitais près du temple (à 10 minutes à pied !) et que je me disais « faut y aller ». J’avais déjà hésité à y aller au Kôyô l’an dernier, en plus le Kôdai Ji est illuminé la nuit, mais notre ticket gratuit nous a poussé vers le Kiyomizu Dera.

 

Bref, quelques en soient les raisons, ce jour-ci était consacré au Kôdai Ji, puis soirée crêpes ! Mon amie Yuki nous a rejoint, pour mon plus grand plaisir. Nous sommes arrivés dans l’entrée, possibilité de prendre 2 tickets : le 1er, à 600 Yen, pour le temple et le musée ; le second, pour 900 Yen, pour le temple, le musée et l’autre temple en face Entoku In qui fut la maison de Nene (les explications viennent plus tard). Nous avons pris ce billet-là. Allez, c’est partit.

 

Un peu d’histoire auparavant. Ce beau temple a été construit en l’honneur de Hideyoshi Toyotomi en 1606 par Kita No Mandokoro (plus connue sous le nom de Nene). Il fut le Shogun à la suite de Oda Nobunaga, lui succédant après le décès de celui-ci, il est fort connu et fort apprécié des japonais de par son histoire. Nene, quant à elle, fut sa femme, la principale. Après la mort de Toyotomi, elle devient none. C’est Tokugawa Ieyasu (shogun suivant) qui a financé la construction du temple. Ce temple a donc une importance historique. Il est donc aussi très populaire en automne pour ses feuilles d’érables colorées.

 

Tout d’abord, je tiens à dire qu’à l’entrée, est calligraphié un immense Kanji signifiait « Yume », c'est-à-dire « Rêve ». Cela m’épate, je trouve ce mot rempli de sens, de beauté, de charme, un mot important dans la vie de tous. Le fait de le voir, là, à l’entrée, me frappe et m’offre beaucoup d’émotions. Nous pénétrons par le jardin. Nous arrivons tout d’abord à une toute petite maison de thé magnifique, qui semble fort vieille. Elle est fermée, on ne peut la voir que d’extérieur. Mais elle est si petite ! Avec Yuki, on se demande par où rentraient les gens ! On trouve finalement la porte, fallait être petit… En ce moment (c’est peut-être finit à l’heure où j’écris), il y a un événement au Kôdai Ji : cérémonie du thé dans cette vieille bâtisse, en japonais, compter 25,000 Yen par personne (raisonnable non ?! D’ailleurs, j’en ai profité pour ne pas la faire ! Héhé). On avance, et là le jardin est magnifique. On y voit un long couloir sur la gauche au toit écaillé. En effet, celui-ci représente le dos d’un dragon endormi… J’aime beaucoup cette image, et quand on y pense c’est vraiment ça, très bien fait ! Nous continuons, sur notre droite nous entrons dans le bâtiment principal. Nous marchons sur le tatami pieds nus, et admirons les magnifiques kimono d’époque présentés là. Les japonaises d’une soixantaine d’années à côté de nous (de petite taille) s’exclament ô combien ils sont petits ! Comme quoi, autrefois les japonais étaient certainement encore plus petits. Puis nous continuons.

 


 


 

Soudain, Yuki s’exclame « Toyotomi Hideyoshi ga iru ! » (il y a Toyotomi Hideyoshi !). Je tourne la tête et je vois un autel au cœur de la pièce permettant de faire des rituels bouddiques, je pense au début qu’elle parle éventuellement de son esprit… Je la vois courir jusqu’à l’autre bout de la pièce, je la suis, et elle se plante devant les statues de Toyotomi Hideyoshi et de Nene derrière une vitre. J’en suis restée ébahie, elle était captivée, le regard grand ouvert. Pour vous dire combien celui-ci est important aux yeux des japonais ! Nous avons longtemps observé, et papoté de lui avec elle. Puis nous sommes allés sur les bords du temple, profitant du jardin de pierres. Très calme, reposant, très beau. Nous nous sommes posés un instant. Quelques pigeons osaient marcher sur ce jardin parfait. Puis nous avons continué par l’extérieur, face au grand jardin et au couloir. Magnifique. L’entretien, c’est un truc qui m’épate moi ! Nous avons fait le tour du jardin, et nous sommes montés aux autres bâtiments, dont le mausolée de Toyotomi Hideyoshi. Après le mausolée, il faut descendre par les escaliers sous une partie du tunnel du dragon, j’ai beaucoup aimé ce moment. On s’est dirigé ensuite vers une vieille, très vieille maison de thé, bien plus grande que l’autre, et magnifique, que nous avons longuement observée. Mes photos ne permettent absolument pas de voir la beauté du bâtiment. Nous sommes ensuite descendus par l’escalier du jardin. Tout en bas, 2 statues de têtes de dragons émergent du sol. Pour Yuki, c’est « kowai » (effrayant), pour moi c’est beau et intéressant. Puis nous sommes allés boire un thé macha et sa douceur qui va avec dans le dernier bâtiment (toujours une maison de thé), assis sur un banc face au jardin. Pendant que nous parlions de ce que nous avions vu, la pluie s’est mise à tomber.

 


 


 


 


 


 


 

Nous sommes sortis du temple. Maintenant, direction Entoku In, la maison de Nene. L’entrée est très belle, et vous pouvez la voir gratuitement depuis le chemin (nommé Nene no Michi d’ailleurs). Nous passons la porte, et nous entrons dans le bâtiment. La peinture sur les murs est tout simplement splendide ! Elle représente de grandes vagues, la mer, représentant elles-mêmes un dragon. Des vagues on pouvait le distinguer, et distinguer ses griffes. Sur chaque côté, sur de gros rochers étaient posés des cormorans. Le dragon représenté par les vagues est censé représenter Toyotomi Hideyoshi. La salle était vraiment belle. Nous avons continué dans les couloirs, découvrant de nouvelles pièces très joliment décorées. Puis nous sommes passés par un couloir « ouvert » (pas de fenêtres mais un toit) donnant une jolie vue sur un petit passage « secret » (je l’appelle comme ça parce que je ne sais absolument pas par où et comment on le traverse), très mignon. Avec la pluie, cela amplifie le charme des lieux.

 


 

Nous nous sommes dirigés vers la salle principale qui s’ouvre sur le jardin, en passant par une salle avec des waka (poèmes d’époque) accrochés aux murs dont un qui est très connu que Yuki nous présente ; la pièce donne l’impression que l’on est au milieu de la mer, avec des carpes koï ; je suis restée ébahie par cette sensation que je n’avais jamais ressenti jusqu’à maintenant. Nous nous sommes ensuite assis, observant le jardin, l’explorant du regard et cherchant son silence nous permettant de nous sentir bien.

 


 

Enfin, nous sommes sortis, le temple allait fermer et nous avions passé pas mal de temps dedans. Du coup, le musée était fermé, et on allait nous attendre pour la soirée crêpes, nous sommes rentrés.

 

C’est aujourd’hui que je suis retournée au musée. Tout petit. Ambiance feutrée. J’ai été frappée par les rouleaux de calligraphie écrits par Toyotomi Hideyoshi dans les années 1590, le tout en kanji magnifiques, sans hiragana ni katakana. C’est ce qui m’a le plus marqué. Quant au reste, de vieux objets laqués (Kodai Ji makie, un style de travail de la laque particulier de l’époque), cela m’a moins attiré, même si j’ai apprécié leur beauté, mais je ne suis pas une fan des musées.

 

Voilà pour le Kodai Ji. Je dirais donc que c’est un très beau temple à visiter dont l’histoire est très importante, mais si je devais donner des priorités ce n’est pas celui que je choisirai. Je suis cependant très heureuse de l’avoir visité, et d’avoir pris le temps pour le faire.

 

(Ps : désolée pour le manque de photos, le temps n'étant pas au beau fixe et les photos interdites dans les temples, je n'en ai pas beaucoup pris)

 

Pour voir l'intégralité des photos : ICI



20/06/2014
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