japon-sauvage

26 juillet 2014

Nous sommes samedi. Ce matin, Hisae et Kiyoshi sont partis avec le camion et Takeshin pour aller au concours d’endurance. Donc 6h de trajet puisqu’ils doivent aller un peu plus loin que Kushiro, à l’arrivée ils doivent s’installer et passer le contrôle vétérinaire, et le lendemain le dimanche, très tôt, ils débutent la randonnée ; le soir, c’est la fête entre les participants, puis il faut rentrer. Un long week-end ! Pendant ce temps là, Sonia, Timothy, Austin et moi sommes de garde des chevaux. C’est super cool, c’est là qu’on voit qu’ils nous font confiance pour nous laisser l’écurie les 2 jours. Bref, nous prenons le petit déjeuner, nous nous occupons de l’écurie, déjeuner, écurie, et… le soir c’est la matsuri !

Je ne sais plus le nom de la matsuri, ni en quelle honneur. Mais elle se déroulait sur 2 jours le week-end entier, sur la grande place du camping d’été et terrain de ski l’hiver. Au programme, tout plein de stands de nourriture et boissons bien sûr et autre (notamment jouets pour enfants !), des danses, des chants… Bref, l’ambiance. Nous n’y sommes allés que le soir après le boulot donc. Nous nous sommes garés (j’ai conduit la voiture), et nous sommes allés nous promener. Nous sommes arrivés pile au bon moment, sans le savoir en plus : 8 hommes d’un certain âge (la bonne soixantaine) avec un gilet de matsuri et un béret étaient disposés de part et d’autre d’un énorme rondin de bois, et portaient de longs manches de bois avec un piquet en fer au bout (désolé, le nom m’échappe totalement). Ce rondin est lui-même positionné sur d’autres rondins, et le gros est perpendiculaire aux autres qui forment un chemin en pente. Le but est de monter le gros rondin tout en haut de la pente, et pour cela tous en même temps ils positionnent le bout en fer du bâton de bois sous le rondin et l’actionnent pour déclencher un mouvement du rondin vers le haut. Et ce ainsi jusqu’à ce qu’enfin ils le mettent en haut de la mini colline sous les applaudissements de tous.

Pour les féliciter, des taiko ont été placés tout en haut derrière le rondin, et des jeunes viennent alors frapper les tambours. Derrière les tambours, un immense tipi de bois a été fabriqué, et celui-ci est mis en feu. Un petit feu, qui se transforme en énorme feu et qui réchauffe les alentours. Une fois le concert de taiko terminé, la fête s’arrête, et place aux autres festivités.

Du coup on est allé se balader au cœur des stands. On y fait vite le tour, ce n’est pas très grand, mais pour une petite ville ils ont déployés beaucoup de moyens et ont fait beaucoup d’efforts. Il y a, notamment, une sorte de piscine en plein milieu avec des enfants qui jouent dans des boules transparentes, sur l’eau. Ce sont d’ailleurs des étrangers qui s’occupent du stand, et qui l’ont créé, ils ont une société qui visiblement marche bien dans tout le Japon et ils tournent ainsi dans le pays. N’empêche que c’est hypra cher ! Nous avons fait quelques achats et nous sommes allés nous asseoir sur un des nombreux bancs pour déguster le tout tous ensembles. Nous en avons profité pour regarder les danses hawaïennes, dans des tenues un peu spéciales ! Ensuite, une chanteuse est venu sur scène pour animer les lieux.

Sonia avait besoin de liquide, et l’ATM le plus proche est dans le centre-ville, assez loin. Du coup nous avons pris la voiture toute les 2 pendant que les 2 zigotos s’amusaient. On en a profité pour acheter des gâteries au conbini (j’ai oublié de vous dire, mais les Seicomart de Hokkaidô, c’est le bonheur ! Y’a des tas de pains trop bons – et bien gras – et un choix monstrueux, pour à peine 100 Yen, mais on ne trouve ces conbinis et ces produits qu’à Hokkaidô !!!! Arg !!!). Mais en revenant… Mince alors !!! Le parking est fermé car les feux d’artifices vont bientôt commencer ! Horreur. Comment faire ? Bon. Ben on avance, et on est allées se garer dans le jardin de quelqu’un !! Les jardins étant grands, on a un peu planqué la voiture dans les broussailles, bien sur le côté, et hop ! Après tout, c’est Hisae qui m’avait dit de faire ça aussi… ! Et nous sommes allés retrouvés les 2 autres.

On a attendu le début du Hanabi, donc feux d’artifice. Lors de l'annonce du Hanabi, la dame au micro a tenu à dire que celui-ci était en l'honneur du Kami des montagnes de Hidaka. Puis, comme ça allait commencer, tout le monde s’est regroupé à un endroit, on a fait pareil. Et hop, ça a démarré. C’était un peu mou, un peu lent, mais il y avait une bonne ambiance, surtout entre nous. C’était l’anniversaire de Sonia aussi, alors elle était aux anges, une belle journée qui se termine par un magnifique feu d’artifice. Plusieurs fois ils ont fait des pauses car la fumée était dense et restait au même endroit, du coup on ne voyait plus rien. Le final était plutôt sympathique, et on était bien contents. Bon, rien à voir avec nos beaux feux d’artifices du sud de la France !! Haha, mais nous sommes dans un petit village de Hokkaidô, et c’est super fun !

Voilà. C’est terminé. Les gens rentrent, nous aussi. J’ai ramené Sonia et le pauvre Timothy qui tombait de fatigue, puis j’ai emmené, le cœur lourd, Austin à la gare de Shimukappu. On était en avance, alors on a attendu en papotant. Si bien qu’on n’a pas vu le temps passer et d’un coup on a entendu le train arriver en gare ! Oops ! On s’est jetés dehors, vite vite ! J’ai poussé Austin dans le premier wagon en lui disant d’aller trouver les sièges en placement libre, il a voulu tenter de faire la bise à la française avant de partir ! Et hop, les portes se sont fermées et le train a redémarré. Finalement, ce n’était pas plus mal, on n’a pas eu le temps de réaliser qu’on se séparait.

Figurez-vous que quelques temps après, on s’est rendus compte qu’on quittait Hokkaidô pour Ôsaka le même jour avec la même compagnie, le 30 juillet ! Mais à quelques heures d’intervalle ! Incroyable. Bref, je revois Austin à Kyôto le 16 août pour 4 jours bien chargés avant notre retour en France, donc ça va être super !

Une matsuri bien marrante. Belle expérience !