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Hokkaidô, des histoires de chevaux !

Me voilà rentrée depuis bientôt 2 semaines déjà. Avec grande tristesse. Cette ville, Kyôto, qui fait battre mon cœur, a hélas été devancée par les magnifiques contrées sauvages de Hokkaidô. A vrai dire, mon cœur avait déjà été conquis, mais le voilà à nouveau attiré par cet endroit incroyable.

 


 

Tout d’abord donc un lieu sublime. L’atmosphère est pur, on le sent dès la sortie du train, on peut inspirer profondément et se sentir bien ici. Il fait frais malgré le fait que l’on soit en juillet. Le vent est doux, agréable. Le ciel est bleuté, quelques nuages blancs passent de temps à autre surveiller les montagnes. A Hidaka, nous sommes entourés de monts, quelques champs, un peu d’agriculture, mais surtout de l’élevage de chevaux et de vaches. Quelques villages, pas de grande ville, de grandes routes droites plutôt vides, et beaucoup de passages de camions. A la ferme, tout est splendide : 150 hectares de montagnes et champs d’un vert pétillant. Le calme. La sérénité. La liberté. Oui, ici, on se sent libre.

 


 

Ensuite, une famille en or : Hisae et Kiyoshi. Toujours là pour nous. Nous emmenant à droite à gauche, nous laissant monter à cheval, faire ce que l’on veut, partir en randonnée… Hisae, nous cuisinant ses plats délicieux matin midi et soir, et parfois nous concoctant ses bons gâteaux, nous offrant aussi de temps en temps sucreries, lait de Hokkaidô, ou autres petites choses que l’on n’aime et que nous n’avons pas tous les jours. Juste parce qu’elle aime faire plaisir, parce qu’elle aime prendre soin des gens. Une mamie en or. Sans parler du fait qu’elle sait faire des abdos… mieux que certains jeunes !! Elle a fait le triathlon quelques années de cela, j’ai vu des photos, elle ne s’en vante pas, mais elle est heureuse d’en parler. A l’écurie, elle a une force incroyable. Une grande douceur avec les chevaux. Un calme extraordinaire. Et elle monte super bien à cheval, alors que cela ne fait que 7 ans qu’elle a commencé, en fait, cela fait 7 ans qu’elle a touché un cheval pour la première fois de sa vie ! Que dire ? Un grand respect pour elle. Sans oublier qu’elle part emmener les chevaux en courses d’endurance, à 6h de camion de chez elle, et qu’elle doit courir des heures du matin au soir, et qu’elle revient le lendemain, sur le pied de guerre pour s’occuper des chevaux et nous préparer le petit déjeuner… Sans oublier que le matin de son départ, elle nous a préparé, à 4h du matin, de bons sushi pour qu'on ne manque de rien... On ne peut que s’incliner face à tant de force d’esprit et face à tant de gentillesse.

 


 

Kiyoshi, quant à lui, malgré son côté vieux japonais traditionnel, est un grand-père adorable qui a toujours le sourire jusqu’aux oreilles. Toujours là pour vous faire rire. Parfois sévère, mais si l’on met cela de côté, on y voit rapidement sa gentillesse. Amoureux, passionné des chevaux, il est parfois brusque et pourtant sait parler avec son cœur. Il a tout abandonné pour vivre sa passion, il a quitté sa boite de construction qui lui rapportait un sacré pactole, pour acheter cette ferme, ces espaces gigantesques, et vivre heureux. Comme il aime me dire, « Autrefois, j’étais riche mais je n’étais pas heureux. Maintenant, je suis pauvre. Mais je suis le plus heureux. » Et tout cela avec sourire, et un grand fou rire après. A nouveau, cela ne peut qu’inspirer le respect. Tous les jours, s’il n’est pas à l’écurie, il s’occupe de son potager, va couper le bois près de la rivière, va irriguer les champs, pousse les lourds bidons d’eau ainsi que les énormes rouleaux de foin, pèle les troncs d’arbres et fabrique de nouvelles barrières pour l’écurie, répare constamment ce que les chevaux ont cassé dans les boxes et s’active à faire du feu pour faire fuir les mouches et taons qui enquiquinent les chevaux… Bref, un vieux japonais très rustre, mais au grand cœur et à la force physique et morale. Il est aussi très fier de sa voiture de sport (une Nissan), achetée il y a 10 ans de cela quand il avait encore les sous. Il aime en rire et dire "quand je la sors, les gens croient que je suis riche. Alors que je n'ai pas d'argent et que je ne peux quasiment jamais la sortir !". Mais quand il peut sortir avec, il est heureux.

 


(de gauche à droite : Kiyoshi, moi, Hisae, Florian, et derrière Austin)

 

Les autres wwoofer, aussi. Sans eux, rien ne serait pareil. Il y a quelques mois, j’avais rencontré Jun, puis j’étais finalement seule. Ce mois-ci fut fort en émotions. Tout d’abord Florian, un français qui a pour objectif de marcher de Hokkaidô jusqu’à Nara, oui vous m’avez bien lu : marcher. Voici son blog ( ici). Un grand respect pour lui. C’est sûr, je connaissais les lieux, mais il m’a tout bien expliqué, le boulot est bien différent en hiver et en été. Puis, Austin, un Taiwanais très excentrique, adorable, toujours souriant, toujours heureux. De quoi vous rendre heureux vous aussi. Chaque soir, à table, nous étions sûrs d’être joyeux. Ensuite, Kaho, une photographe professionnelle qui est venue pour prendre des photos pour son livre sur les chevaux arabes du Japon, qui fait elle aussi preuve d’un grand courage, d’une gentillesse extrême, et d’une grande originalité. Enfin, Sonia, une maman d’origine Russe, et Timothy, son fils, tous deux vivant aux Etats-Unis. Un très beau projet que de venir aussi, d’autres projets avant et après. Une maman extraordinaire, une maman spéciale et super géniale, quelle chance Timy ! Après tout, toutes les mamans n’emmènent pas leur enfant faire du wwoof au Japon parce qu’à 11 ans il étudie le Japonais, et toutes les mamans ne vont pas sur les tas de crottins sous la pluie pour faire des photos délirantes en guise de souvenirs pour notre dernier jour tous ensemble ! Timy, lui, très grand, mais toujours très enfant. Un garçon très gentil.

 


 (Timothy, Austin, moi et derrière Sonia)

 


(Kaho sur Younger Million et Hisae)

 

Et puis… enfin… Les chevaux. Bien sûr. Donc, 57 et 9 adorables poulains de 2-3 mois, que l’on a vu grandir pendant ce mois-ci (et oui ! ça pousse vite !). Ceux pour qui on se levait tous les jours à 5h30 du matin. Ceux pour qui on a passé des heures à bosser – et à s’éclater. Bref, ceux qui nous ont poussés à venir faire du wwoof ici. Ils vivent en liberté dans ces 150 hectares, et rentrent parfois à l’écurie. Ils peuvent aussi vous faire devenir fous, ils sont très doués pour cela.

 


 

Laissez-moi vous poser une photo, puis vous conter quelques anecdotes / histoires / vie de tous les jours ensuite.

 

Dormir avec des bébés

 


(Golden Boy)

 

C’était ma grande passion ! J’ai découvert très vite comment m’y prendre avec tous ces petits garnements. J’ai appris à connaître les 9 petits monstres, leur nom fut plus dur (ainsi que de savoir qui est le petit de qui ! Parce que ces petits garnements ne suivent pas forcément maman !!!).

 

Le premier jour, j’ai fais la rencontre de Golden Boy (fils de Aradjin, une sacrée tête de mule qui m’en a fait voir de toutes les couleurs les 2 mois où j’étais ici !! Quand il s’agit de rentrer à l’écurie ou de manger, madame ignore que nous, humains, existons, et s’il faut pousser l’humain inexistant ou les barrières pour manger, on y va allégrement, et si on se fait gronder, on s’en fiche, et on fonce). Golden Boy, petit chenapan aussi. Très sûr de lui comme sa maman, pas peureux pour un sou, on peut le toucher de la tête aux pieds il ne bronchera jamais. Ce jour-là, il était couché. Je me suis donc invitée à la sieste, et j’ai fais tout plein de câlins à ce petit bout tout doux. Il est grand et robuste, il sera bien beau. J’ai aussi eu le droit à plein de papouilles, et je pouvais faire des galipettes autour de lui il ne bronchait pas. Quant à maman ? Cool, au loin en train de brouter, pas de soucis pour bébé.

 


 (Golden Boy)

 

Ensuite, j’ai découvert que la petite Daiadress (fille de Aidadress, son nom est le début de « Diamond » car elle a une forme de diamant sur le front, maman très calme, posée, pas chiante, super cool quoi). Tout comme sa maman, elle est calme, elle s’inquiète pas, se fait pas de soucis, elle aime jouer un peu mais pas trop, et elle adore les papouilles (surtout sur la croupe !!), et puis surtout très curieuse elle aime chiper ce qui dépasse ! J’ai pas mal joué avec elle en extérieur, et un jour dans l’écurie, elle dormait, couchée ; je me suis alors approchée d’elle, tranquillement, et elle n’a pas bronché. Je me suis assise en tailleur près de sa tête, je l’ai caressée, et elle a fini par laisser tomber sa tête sur mes jambes… Et par s’endormir. J’ai passé de longues minutes à papouiller sa tête, ses yeux, son front, son encolure… Pendant que maman mangeait paisiblement son foin. Un des chats, un peu jaloux, a décidé de s’inviter à la sieste. Il a trouvé que l’encolure de bébé était bien chaude et bien duveteuse, alors il a établit son territoire : moitié encolure du bébé, moitié mes jambes. J’ai quand même dû lui imposer mes bras en guise de support pour ses pattes car tellement heureux, il ronronnait et sortait ses griffes, et cela ne plaisait pas trop à bébé cheval.

 


 


 

Après, ce fut au tour de Glassy (fille de Season Final, petite jument super gentille, un amour de cheval, super calme). Un petit garnement bai avec une longue liste, tout mignon, et lui aussi comme sa maman un vrai amour qui adore les papouilles (surtout sur le garrot !), et qui adore venir voir ce que vous faites, quitte à rester avec vous un petit peu et à laisser maman plus loin. Avec lui, j’ai tout testé, et je peux vous dire qu’il sera un cheval fiable, parfais cheval de randonnée haha ! J’ai pris ma serviette, et je lui ai mise sur le dos : pas de réaction. J’ai fais tournoyer la serviette autour de lui, je l’ai jetée dans les airs, jetée sur lui… toujours très calme et curieux. Je lui ai même mis ma casquette sur la tête… Pendant longtemps il a cherché à s’en débarrasser sans moufter, puis bon après y’en a eu marre et il est partit joyeusement au galop rejoindre mamounette. Puis, un jour où il dormait, j’ai testé la même expérience, couché, qu’avec Daiadress. Pas de mouvement, pas d’inquiétude, et un bébé qui s’endort sur mes jambes et ronfle même… C’est qu’il peut rester longtemps comme ça le bougre ! Finalement, Glassy est devenu mon chouchou (un gros dormeur en plus), et j’ai passé des heures et des heures à dormir avec lui. Oui oui, dormir, faire la sieste, sous le ciel bleu dans l’herbe verte avec vue sur les montagnes, mon petit bébé ronflant paisiblement… De vrais moments de bonheur, que Sonia a pu vivre à son tour plus tard.

 


 


 


 


 


 

 

 

Ce sont les 3 avec lesquels j’ai énormément communiqué. Il y a aussi eu Ran Ran (fils de Dream Run Run, une jument adorable que j’adore), mais maman était toujours un peu à l’écart et entre elle et son fils il y avait une fusion intense, jamais loin de l’autre, Ran Ran était un peu timide mais super adorable, et les gratouilles au garrot… il en était tellement fou qu’il grattait sa mère en échange, ou grattait le vide à défaut de maman disponible ! Il y a eu Candy (fils de Sandy Hidaka), un gentil petit garnement, un peu têtu quand même. Windy, très timide (fils de Kazaha, maman timide aussi). Shintarô (fils de Shintayô) qui était assez cool, mais devenu très timide parce qu’il était sacrément blessé au jarret et qu’il a fallu lui faire des injections et des soins, ce qui l’a rendu méfiant, mais à la fin ça allait mieux. Prairie (oui en français ! Fille de Pimky elle-même fille de Shintarô), j’avoue ne jamais avoir trop été en contact avec. Juste une fois, elle m'a rejoint avec Glassy, curieuse, puis elle s'est couchée juste à côté de moi avec Glassy. Séquence émotions assurée !

 


 

Et Monterô San… un sacré cas ! Fils d’une maman déjà super sauvage (j’ai mis du temps à l’apprivoiser cet hiver déjà c’était dur, cet été aussi, et même si elle tolère parce qu’elle sait que cela veut dire manger, elle n’aime pas bien qu’on la touche et s’enfuit dès que possible), il est lui aussi ultra sauvage, en fait il est intouchable ! Les seuls moments où je pouvais le toucher, c’était quand on emmenait les juments à l’intérieur pour manger, il se retrouvait coincé entre 2 mamans et n’osant pas bouger il se laisser toucher, tremblant de partout… Alors Kiyoshi a décidé de laisser maman et fils en box pour habituer bébé à notre présence, mais bon, il faut du temps, du coup quand j’avais un peu de temps je prenais un gros morceau de foin, et je m’asseyais là, et j’attendais, l’observant. Cela a marché : il a fini par céder à la curiosité et venir me voir. J’ai donc passé de bons moments avec ce chenapan, à lui gratouiller les lèvres (il adorait !), lui donner de petites brindilles de foin, et caresser ses pattes avant. Mais je n’ai jamais pu aller plus loin (m’y suis pris tardivement, et trop peu de temps à lui accorder avec le reste du boulot). Mais je suis déjà fière du résultat ! A voir dans le futur… Mais je crains qu’il ne file du fil à retordre à Hisae et Kiyoshi.

 


 

Expériences à cheval

 


 

J’en ai fais des tas ! Je montais 2 à 3 fois par semaine, environ, ça dépendait.

Ma toute première balade ? C’était avec Green Green. On a décidé de monter à cheval avec Florian, les chevaux attendaient devant l’écurie. Sur les conseils de Kiyoshi, on a pris Kuro Chan et Green Green. En fait, sa bouille me plaisait trop. Une petite tête affinée montrant qu’elle a de l’arabe, avec son petit ladre, sa petite taille et sa corpulence sympathique… elle me plaisait ! (j’ai appris plus tard que sa mère est une croisée Haflinger, et son père un croisé arabe, et qu’elle n’a que 5 ans !!). On a sellé, et hop on est partis ! Florian, c’était ses vraies premières fois à cheval ici, mais malgré tout il se débrouillait bien, surtout qu’il pouvait trotter et galoper, ce qui n’est pas si évident. On est partis joyeux, on a pris un chemin en montée. Puis après du pas, on a tenté le trot… Oh mais, c’est quoi ce cheval ?! Green Green s’arrêtait tout le temps… Vraiment ! Le trot, dur dur, alors ne me parlez pas du galop… Je suis rentrée de cette rando’ complètement HS, plus que mon cheval je pense. Et Kuro Chan qui n’arrêtait pas de foncer sur les bords, on était bien tiens ! Pas top cette première, j’avoue ne pas avoir trop aimé Green Green malgré le fait que je ressentais sa grande gentillesse. Je suis partie en tête « plus Green Green pour moi ». Bon, après coup j’ai appris par Hisae (qui a engueulé Kiyoshi du coup…) que la miss avait beaucoup galopé le jour d’avant alors qu’elle n’avait pas l’habitude et qu’elle était censée être au repos, et Kiyoshi avait zappé… Pauvre fille, je comprends mieux.

 


 

 Ensuite, on a refait une balade. Cette fois, on a pris la valeur sûre : Steve (mon adoré Steve, monté plusieurs fois cet hiver), et Younger Million un Pur Sang Arabe aussi de 12 ans, super calme mais très grand et plutôt rapide. Du coup, on a fait une super balade ! Bon, on a pris le chemin de base du coup on s’est retrouvé sur des portions de goudron, en plein soleil… Parfois pas toujours top, mais on a bien profité, on a pris de beaux chemins aussi, et on a bien galopé. Je m’entends vraiment super bien avec Steve, son gros défaut étant de baisser la tête et de risquer de vous faire tomber, cette fois niquel, j’ai bien appris à le connaître le loulou. Et puis, sur le chemin du retour, on s’est régalés au galop !

 

 

Après l’arrivée de Austin, il fallait qu’il fasse son baptême à cheval. J’ai décidé de lui faire monter Green Green puisque l’autre fois c’était une reine du calme, et moi j’avais envie de tester Tatsuharu, un hongre Pur Sang Arabe (fils de Shintayô) parce qu’il a l’air super cool, pas trop grand, avec un gros bidon, il ressemble à un demi-poney. C’était un peu une erreur… Pas pour Green Green qui a été un professeur merveilleux pour Austin, qui a su le mettre en confiance et lui apprendre à bien gérer son cheval, mais moi sur Tatsuharu. Monsieur déteste être devant ! Et n’avait de cesse de rentrer, reculant encore et encore, se défendant violemment contre toute action des mains, mais aussi des jambes, reculant quitte à tomber dans le ravin. Sale bête ! Je ne savais plus quoi faire, parce que j’ai demandé à Austin de se mettre devant, mais étant trop débutant Green Green prenait l’avantage et retournait en arrière. J’ai donc passé pas mal de temps à terre, à tirer les 2 chevaux, jusqu’à ce qu’enfin, bien plus loin, Tatsuharu se fasse une raison, et sur le chemin du retour a été plus cool (mais quand même, c’était mieux d’être derrière le copain ! Devant, moi je ne veux pas ! Grrrr). Par contre, un fauteuil ce cheval, j’ai adoré. J’aurais aimé le monter avec quelqu’un d’autre d’expérimenté devant moi, il aurait été super je pense. Quant à Austin, un super premier contact à cheval ! Trop contente !!

 


 

Ensuite, j’ai décidé de monter Steve à cru. J’ai pris un filet, et je suis partie le chercher. Mais au lieu de prendre une longe et des rênes, j’ai pris 2 longes… J’ai donc dû le tenir avec les 2 longes de chaque côté, style western mais pas top la prise en main ! Je l’ai attrapé au milieu du troupeau dans la montagne, il s’est laissé faire sans broncher. Oui… Mais, en partant sur le chemin, tout le troupeau m’a suivi !!! Alors, c’était rigolo au début, franchement très drôle. Mais j’ai fini par mettre pied à terre, parce que dans une descente très glissante et très pentue, ils se sont tous mis à me rejoindre au grand galop… Et ça a excité Steve, ils sont tous passés près de lui et devant, direction l’écurie ! Alors moi, à cru, avec une prise de rênes pas top et un cheval dans une pente glissante qui veut rentrer à l’écurie avec les autres, pas trop confiante haha. J’ai mis pied à terre, et j’ai marché. J’ai voulu remonter entre temps, mais monsieur était trop chaud, alors on est rentré côte à côte au pas.

 


 


 

J’ai retenté l’aventure, mais cette fois sans filet (oui !). Un soir, j’ai rejoins le troupeau de chevaux en haut. Je les ai appelés, ils sont venus ! Puis s’en ai suivi un grand jeu, j’ai galopé avec eux, c’était très amusant ! (le jour de mon anniversaire en plus !). Je n’avais pas prévu de monter à cheval, mais la présence de Steve, calme, m’a donné envie d’essayer… J’ai dû m’y reprendre à plusieurs fois, mais j’ai fini par réussir à grimper sur son dos. Et me voici donc, sans selle et sans filet, au cœur du troupeau. Bon, je vous avoue, j’ai pas bougé, et j’ai pas demandé à Steve de marcher, j’étais juste bien, comme ça. J’ai juste flippé quand Diamond, un dominant se demandant ce que je faisais sur le dos de Steve, est venu l’air sympathique, et a d’un coup couché ses oreilles et montré les dents à Steve qui s’est dépêché de s’éloigner d’un bond – la vie d’un troupeau. Mais bon, j’ai juste eu peur, même pas tombée ! Du coup, il y avait aussi une famille de biches qui paissaient avec le troupeau de chevaux, et c’était super beau, avec le soleil se couchant.

 


 

Il fallait bien que Austin remonte à cheval ! Confiant avec Green Green, il a repris celle-ci, et moi j’avais super envie de monter Hard Moon, une jument pie trop mignonne. Bon, j’ai mis 15 ans à l’attraper (heureusement qu’elle était dans l’écurie !!!)… Pas très habituée au contact humain celle-ci. Peureuse au moment de mettre la selle aussi. Bon, va falloir y aller avec des pincettes. On se met en selle… Et là, ouuuahouu, elle est ultra sensible de la bouche ! Va pas falloir toucher ça ! La tête en l’air direct, et bon, j’ai pas trop envie qu’elle se cabre. On s’est mis en avant, mais madame est une pro des demi-tour, et ce jour là Green Green avait décidé qu’elle n’avait pas envie d’y aller non plus. On a galéré à se mettre en avant tiens… J’ai encore fais une partie à pied. Hop, en selle. Tout niquel, jusqu’à l’intersection… Une vraie bataille. Pire que Tatsuharu. Impossible de la mettre en avant, tordue, la tête en l’air, l’impression qu’elle va se cabrer à tout moment, et que je recule encore et encore, super vive… Bon. Finalement, on a réussi. On est en avant. Et d’un coup j’entends Austin crier, je me retourne et Green Green avait fait demi-tour, trottinant dans la descente direction maison… Ah mais non ! Je donne les infos à Austin, qui m’écoute et fait tout à la lettre, ce qui calme la miss. La mienne est super contente de faire demi-tour elle se précipite dans la descente, genre chouette ! Finalement, Austin parvient à remettre Green Green en avant. Mais pas moi… Moi, elle refuse. Du coup, Green Green repart. Panique à bord, Austin a trop peur, il descend de cheval. Bon… On descend à deux. On se calme (parce que moi aussi elle me fou des sueurs froides la Hard Moon !), et on remonte tous les deux. Finalement, je me suis vraiment fâchée fort (et Austin un petit peu aussi), et j’ai fais comprendre à Hard Moon (malgré ma peur) que maintenant j’en ai marre et on avance. Ben du coup, niquel ! La jument, au top. Un amour. Bon, par contre, Green Green en mode « j’avance, mais tranquille », et la mienne en mode « vite vite vite je veux trotter vite vite », et l’arrêter impossible, ça n’a pas été de tout repos. Le retour s’est fait rapidement aussi, mais dans la joie. Ouf, à l’écurie ! Bon, on aura eu de sacrés coups de chaud, mais c’était magnifique tout en haut des collines, et très bien. Tout le monde est content.

 


 

Hard Moon version 2 ! La photographe est là, et elle trouve que je vais bien avec Hard Moon, et puis Hisae dit qu’il faut qu’on l’entraîne parce qu’elle est censée porter des débutants, et vu son comportement hier (et le matin avec Hisae, elle a fait pareil), faut la bosser un peu. Du coup, faut que j’aille en balade seule… Gloups ! Bon. Je prends mon courage à deux mains. La photographe me devance pour me prendre en photos. Finalement, vu que c’est la deuxième fois, j’anticipe ses réactions, et ça se passe à merveille ! Je comprends vite ce que veut la miss : galoper. Si si, elle veut galoper, et une fois lancée c’est un amour. Mais pour la photographe, je dois faire des allers/retours, du coup pour elle retour veut dire écurie, et elle s’énerve et commence à se battre avec moi pour aller sur les chemins. Je décide d’arrêter là, et je rentre au galop à l’écurie. C’est un confort cette jument ! Il faudrait juste qu’elle se calme lorsqu’on utilise les aides, et qu’elle apprenne à se tenir tranquille, et ce serait un super cheval. Au galop, un pur bonheur !

 


 

Green Green deuxième essai ! Accompagner 2 clients avec Hisae, moi en position arrière. Puré ! Mais elle est extraordinaire en jument de guide. Dès que le cheval d’un client faisait demi-tour, réactive, hop demi-tour, départ au trot, au galop, en avant, pour aller chercher l’autre cheval. Et super gentille avec les autres chevaux, pas de soucis pour aller attraper les rênes du cheval du client, et le remettre en avant. Le seul soucis, c’est le cheval d’un des clients qui mord et tape les autres… Bon. Ben là, moi, je peux rien faire, j’ai beau avoir une ponette parfaite, ça marche pas. Quoi qu’il en soit, elle a été super ! Mais ça n’a pas duré car cette jument désagréable a failli finir par rentrer à l’écurie et j’ai fini pieds à terre.

 

Mais… Green Green version 3 ! Elle a été utilisée plusieurs fois pour une dame débutante, et ça s’est toujours super mal passé. Pareil, Hisae et Kiyoshi veulent que je l’entraîne pour les clients. Je ne comprends pas car avec Austin tout s’est tellement bien passé ! Je pense que c’est une super jument, et que la vraie raison c’est la façon d’enseigner aux clients (oui, je le pense vraiment, après toutes les balades accompagnées je vois bien que leur façon de faire n’est pas bonne…). Soit. J’entraînerai Green Green. Ben… Je la redécouvre encore ! Je suis partie, super confiante en fait, toute seule. J’ai choisi les chemins, elle a toujours été au top. Pas très rapide, certes, mais très bien pour moi. Beaucoup de pas, parce que c’est agréable, un peu de trot, et quelques galops. Au galop, elle a du peps la miss ! Mais elle ne le tient pas, elle est encore jeune faut dire. Alors je la poussais un peu, puis j’arrêtais, la laissant se reposer. Parfois, elle faisait mine de me prendre la main aussi, la coquine ! Une jument de rêve, comme j’aime. On a fait une longue balade dans quasiment toutes les collines alentours, et je l’ai adorée. Elle a eu le droit à une belle récompense ! Un amour de cheval… Je ne comprends pas que ça se passe mal avec la cliente. Les jours suivants, la cliente est revenue, et cette fois, elle est carrément tombée de Green Green… Bon, ben moi je ne sais pas, parce que je la trouve au top.

 

J'ai aussi fait une autre balade en solo avec Steve. Sur le haut des collines, c'était génial ! Il a vu les copains au loin, du coup il avait envie de les rejoindre. Sur la photo, on voit des petits points au loin, c'est un groupe de chevaux à l'autre bout !

 


 


 

Bon, j’ai encore monté Green Green parce que je l’adore trop. J’avais l’intention de me faire une super petite balade comme celle d’au-dessus, mais Sonia voulait essayer de monter à cheval, pour la deuxième fois de sa vie. Alors on n’a fait que du pas, mais c’était super. Green Green m’a à nouveau montré qu’elle pouvait être au top, et notamment en cheval de guide. Elle n’aimait pas trop être devant et voulait constamment passer derrière le grand Younger Million qui lui est un cheval de tête et tentait de passer devant au grand désarroi de Sonia, mais j’ai fini par faire comprendre à Green Green qu’il lui fallait être devant, un peu plus rapide. La balade s’est merveilleusement bien déroulée, on est passé dans un terrain un peu glissant mais les chevaux connaissent bien les chemins et ont passé l’épreuve avec brio !

 


 


 

Allez, on change un peu. Ah ben non en fait !!! Me revoilà sur Green Green, encore, ma petite jument de cœur. C’est mon dernier vrai jour ici, et Hisae qui a mal à la jambe me fait l’honneur de m’accompagner, comme au bon vieux temps. Elle prend Younger Million et m’a emmené pour une balade de 2h ! Un moment génial. Elle a voulu m’emmener loin, donc on a dû passer pas mal de temps sur la route goudronnée, avec des passages de gros camions. Green Green n’a pas l’habitude, j’étais un peu tendue mais confiante, c’est ma jument adorée après tout. Elle a passé les épreuves avec succès, apeurée mais calme, je la rassurais, puis on repartait. Parfois, les barrières aussi l’effrayaient, ainsi que certains marquages au sol. Mais elle s’est habituée. On est arrivé au camping, la tente fut un gros obstacle quasi infranchissable qui m’a valu de manquer une chute, après un bond sur le côté, un refus d’avancer et, avec patiente finalement elle est passée mais m’a gentiment embarqué au grand galop !! Oops ! On a passé un ruisseau aussi avec contrebas et contre-haut, elle est passée mais en sautant ne sachant trop comment faire malgré un Younger confiant devant. Les enfants sont arrivés en courant aussi, heureux de voir des chevaux, et elle n’a pas bronché. On a fini le reste de la balade au galop pour rentrer, et elle a envoyé grave !! A fond les manettes, elle essayait de doubler Younger mais elle était trop petite, et bon lui étant endurant, à la fin on a fini au pas. Je l’ai laissée choisir son rythme et ses allures parce que je sentais bien qu’elle fatiguait, mais qu’elle voulait y aller aussi, elle voulait d’elle-même aller en avant. Je vous dis, une ponette parfaite !!!! Qui a des infos pour la ramener en France ?! ;)

 


 

Et finalement, j’ai terminé sur Steve, le tout tout dernier jour juste avant mon départ. J’avais envie d’aller passer du temps avec les chevaux en liberté, et Steve était au box. Je l’ai donc pris, à cru, juste en filet, et je suis montée en haut de la colline. Je vous avoue que ça n’a pas été de tout repos, monsieur faisant la statue, immobilité parfaite, rien à faire, j’ai dû descendre et monter la moitié à pied pour qu’il se rende compte que les copains sont en hauts, et pas dans l’écurie ! Une fois au courant, il y est allé joyeusement. Et c’est ainsi que mes escapades à cheval se sont terminées !!!

 


 


 

Entraîner les jeunes

 


(Balloon)

 

En plus de notre boulot consistant à nettoyer l’écurie et donner à manger aux morfales, on devait aussi entraîner les jeunes. Une dizaine de chevaux de 2 et 3 ans à qui il faut apprendre la marche en main, le respect, le calme, comment s’arrêter, marcher… Mais après il a aussi fallu leur apprendre à avoir une selle sur le dos et à marcher avec. Monter dessus, c’était plus le job de Hisae, mais j’ai eu l’occasion de le faire sur 2 chevaux.

J’aimais bien ce boulot. Chaque jeune est totalement différent. Fûko Chan est une jeune très gentille, très posée, qui fera un très bon cheval plus tard. Mais mon favori restait Amaru Chan, qui au début m’a donné pas mal de fil à retordre, mais qui était très à l’écoute, très doux, et très intelligent, il a vite compris et on a fini par devenir très bons amis. Ma dernière journée, j’en ai profité pour le sortir, et je suis allée loin dans les collines, un vrai challenge pour lui. J’ai même fait des tentatives de monte sur son dos, au début il manifestait de la surprise, et finalement se contentait de brouter paisiblement. En rentrant, Kiyoshi a bien vu le travail que j’ai fais avec lui, il était très content et a demandé à Hisae de monter Amaru pendant que je le tenais car il me connaissait bien, et tout s’est passé à merveille. Un futur super cheval ! Un vrai plaisir de travailler ces jeunes, même si certains m’ont donné énormément de fil à retordre.

 

Observer les troupeaux en liberté

 


 

J’ai passé énormément de temps à observer, juste observer tous les chevaux dans la nature. Comment ils se comportaient, quels groupes restaient toujours ensemble, quels chevaux étaient dominants… Il y avait toujours plus ou moins 3 groupes, parfois 4, dispersés dans les collines. Les mères et poulains presque toutes ensemble. Souvent, les hongres et chevaux demi-sang étaient aussi ensemble, avec parfois une mère ou deux dans la mêlée. Et les jeunes de 2 et 3 ans toujours ensemble séparés des autres, sauf une qui restait avec les grands et les jeunes de 4 – 5 ans. Les 2 plus petits, de un an, eux restent encore avec leur mère même s’ils ne tètent plus, ils restent dans le même groupe.

Micky, le poney, adore venir voir ce qu’on fait, et trifouiller les cheveux et les pieds, passer du temps à brouter à mes côtés. Il est très joueur, il va toujours chercher les autres – jeunes et plus âgés, et toujours bien plus grands que lui – et les embête, créant des jeux. Bien souvent, c’est lui qui a le dernier mot en poursuivant l’autre qui s’enfuit au galop pour échapper au coquin joueur. Petit, mais fort ! Et n’essayez pas de monter sur son dos… A vrai dire, je n’ai jamais essayé, mais dès que je posais mes mains sur son dos il me faisait comprendre que « attention ! ». Cela dit, ces derniers jours, sûrement habitué à moi, il ne disait plus rien, peut-être aurais-je pu monter sur son dos sans qu’il ne bronche, mais il était toujours si bien et si paisible que je n’ai jamais osé l’embêter. Je n’avais pas non plus envie de briser cette communication positive que nous avions tous les deux.

 


 

Souvent, les chevaux attendaient devant l’écurie. Ils pouvaient ainsi passer des heures, persuadés qu’on allait leur ouvrir et leur filer à manger et à boire. Du coup, ils se privaient et de nourriture, et d’eau ! Si on ne les faisait pas rentrer, au bout de plusieurs heures ils abdiquaient et partaient dans les montagnes. Si on les faisait rentrer, ils se jetaient sur les bidons d’eau et les rouleaux de foin, détruisant tout sur leur passage !!! Un vrai calvaire.

 


 

150 hectares, c’est pas assez !

 


 

Donc en fait, au début, tous les chevaux (presque) passaient leur vie dehors, de jour comme de nuit. Seules les mères et les chevaux au travail avaient le droit de manger le mélange spécial, sinon ils se débrouillaient et mangeaient l’herbe des 150 hectares à leur disposition (bien grasse ! Certains ont de ces bidons énormes !!!), et buvaient l’eau des rivières. Seulement, certains chevaux ont décidé que 150 hectares, c’est pas assez ! Ils sont donc, une nuit, sortis de la propriété et se sont tranquillement baladés sur la route. Ils ont presque atteint la ville et ils ont fait un sacré tour autour des maisons et certainement dans les champs alentours ! Du coup, le matin, on a reçu un coup de fil de quelqu’un pour nous dire qu’il y avait du crottin sur la route. Panique ! On a pris les pelles, et hop vite dans la voiture, on est allé ramasser le crottin et on est partis à la recherche des échappés.

 

Oui, parce que de 1 au Japon le crottin sur la route c’est interdit, faut ramasser. De 2, ben c’est super dangereux des chevaux sur la route !!! Et puis, ils rentrent dans les jardins des gens et mangent tout ! Une fois, ils sont même rentrés dans un entrepôt de foin d’une ferme non loin et se régalaient tranquillement jusqu’à ce que le fermier les trouve dedans !!! C’est ce que m’a raconté Hisae. On n’a pas trouvé les chevaux, alors on est allés en 4x4 faire le tour des collines, donc des 150 hectares, en les recensant. Tous rentrés, ouf ! Chenapans ! Donc la nuit, ils se sont barrés parce que 150 hectares ça ne leur suffit pas !!!

 

Du coup, à partir de ce jour, on a rentré tous les chevaux tous les soirs… Je peux vous dire que du coup c’était la méga galère ! Et le foin, du coup, s’est mis à descendre à vitesse grand V. Et ils prennent vite l’habitude ceux-là, du coup tous les jours à partir de 2-3h de l’après midi on avait 50 chevaux devant l’écurie attendant de pouvoir rentrer… Et impatients en plus !!! L’horreur. Mais bon, on s’est habitués ! Le pire, c’était le matin quand on arrivait à 5h30 et qu’il y avait eu plein d’échappés pendant la nuit. Donc forcément ils font le barbecue autour du rouleau de foin, les petits dorment dedans, les grands mangent et mettent tout en pagaille, et comme ils sont bien ils pissent et font leur crottin dedans aussi… Donc chaque matin, c’était la fiesta !

 

Juste avant que je parte, on a réorganisé le tout. Parce qu’il s’est mis à faire si chaud que les taons se sont réveillés, et la journée c’était infernal, pour les chevaux et nous aussi ! Du coup, Kiyoshi a décidé de rentrer les chevaux la journée, et de les sortir le soir. Du coup, ma dernière nuit, y’a encore eu des escapades nocturnes sur la route !!! Grrr. Pas facile de gérer 57 chevaux dans une propriété immense non fermée n’est-ce pas !

 

Le bobcat !

 


(Austin au volant !!)

 

Pour nettoyer l’écurie, on avait un engin super génial ! Le bobcat !! En fait, on nettoyait manuellement tous les box, et on regroupait tout au milieu des allées. Et puis on allait chercher le bobcat, et on le rentrait dans l’écurie ! C’était le pied ! C’était très marrant de le faire rouler cet engin, mais pas facile au début ! Kiyoshi a une sacrée dextérité, quant à nous c’est plus difficile, moi je prends mon temps pour avancer. Austin et moi, on a parfois un peu fait craquer des plaques de bois… haha, pas toujours facile de tourner sans rien casser ! Bon, un gros coup de stress, puis une bonne rigolade et c’est reparti ! Puis fallait gérer à tout mettre dans la grande pelle, Kiyoshi avait une super technique aussi, mais nous on a jamais vraiment réussi à la mettre en place. Le bobcat nous servait aussi à rentrer les gros rouleaux de foin dans l’écurie. C’est super pratique ce truc franchement ! L’hiver on faisait tout à la brouette, que c’était dur ! Là, c’est tellement plus pratique. Plus tard je veux un bobcat ! Haha !

 

Amener les clients

 


(N'ayant pas de photo, j'utilise celle de Kaho et Hisae)

 

On était toujours mis à contribution pour les clients. Ici, on doit tenir les chevaux tout le long et suivre le client pendant 1 heure ou 2… Au pas, comme au trot ! Et je peux vous dire que c’est crevant, surtout en plein cagnard !!! Donc on préparait les chevaux avant l’arrivée des clients, que l’on avait au préalable gardé à l’intérieur (le peu de fois où il nous a fallu aller les capturer dans la montagne, c’était folklorique je peux vous le dire !!! « Fuyeezzzzz » leur dit le dominant en nous voyant avec le licol, puis un troupeau qui se déplace au galop d’une colline à une autre, n’espérez pas le rattraper à pied ! Faut dire que ce serait tellement plus intelligent de monter sur un cheval, et d’aller les capturer ainsi, genre à la mode cowboy, pas avec les cordes bien sûr, mais au moins d’avoir des chevaux pour regrouper le troupeau et attraper les autres plus facilement. Bref !).

 

On a eu beaucoup de balades à accompagner. Voilà, rien de plus, c’était chiant en fait. Moi j’adore d’habitude, mais là, tenir le cheval qui se frotte à vous et qui vous envoie valdinguer dans les airs à cause des taons pendant 1h, c’est pas cool. Et tenir la conversation en japonais pendant 1h, c’est balèze aussi ! Mais bon. Malgré tout, c’était sympa, mais ça nous saoulait un peu quand même. Du coup, quand on me donnait le feu vert, je le faisais à ma manière et j’emmenais les clients où moi je voulais, et ils étaient super contents, et moi aussi ! Plutôt que de suivre le chemin de base goudronné et pas très sympa, je les emmenais dans les collines en haut, avec vue sur toute la propriété et les montagnes autour, et ils étaient ravis, les chevaux aussi ! Voilà voilà. En tout cas, j’ai jamais vu de chevaux comme ça qui font tout pour rentrer à l’écurie et ne suivent pas les congénères de devant ! Du coup, c’est bien embêtant.

 

Voilà ! Les petits histoires de cheval.

Je vais vous faire un autre article sur la vie à la ferme, mais sans tous ces détails sur les chevaux, du genre des expériences différentes…

 

L'intégralité des photos (1,000 photos...) ICI

 




10/08/2014
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