japon-sauvage

23 avril 2013

Château de Nijô, ou bien château de Kyôto, ou bien Nijô Jô. Ce château est une merveille car il date d’il y a 300 ans. En effet, il a été épargné et a pu être conservé depuis. Bien sûr, des rénovations sont en cours, et à l’intérieur ce que l’on admire ne sont plus les peintures d’origine : celles-ci, bien trop précieuses, sont conservées ailleurs. A la place, des reproductions parfaites (la reproduction d’une seule porte met environ 3 mois pour un professionnel) qui nous permettent d’imaginer comment était le château des centaines d’années auparavant. Bien sûr le bois, les murs, le sol… tout cela est conservé.

L’entrée est assez impressionnante, bien que le château ne soit pas énorme non plus. La porte est magnifique, le travail est exceptionnel et les dorures sont splendides. On entre ensuite dans un des bâtiments décrit plus haut. Il s’agissait du bâtiment principal qui permettait au Shôgun (dirigeant du Japon, en gros) de recevoir les Daimyô (gouverneurs féodaux du Japon) et d’autres personnalités importantes du pays. Plusieurs salles se succèdent donc les unes après les autres avec des peintures différentes pour des fonctions différentes. J’ai énormément aimé les peintures du tigre (photos interdites, vous n’aurez donc hélas pas de photo). Au fond du bâtiment se trouvaient aussi les appartements du Shôgun. Tout est magnifique, et un peu labyrinthique : la visite est guidée par des flèches et les portes étant ouvertes, cela aide, mais j’imagine 300 ans plus tôt lorsque les portes étaient fermées ! Attention à ne pas ouvrir la mauvaise porte !

Nous sommes ressortis de ce bâtiment, construit donc en 1601 par le Shôgun Ieyasu Tokugawa (mais celui-ci ne sera achevé qu’en 1626 par Iemitsu Tokugawa). Direction : l’ancien donjon. Celui-ci, hélas, n’existe plus. Nous ne pouvons que grimper les quelques escaliers et avoir une vue depuis une place aménagée, où autrefois se trouvait donc le donjon. Puis balade dans les beaux et grands jardins entourant le palais. Très agréable, très reposant, très calme… Avec un joli cerisier en fleurs pour maman ! Elle est gâtée dit donc !

Bien sûr, n’imaginez donc pas le château comme une forteresse de chez nous, rien à voir : pas de grands bâtiments de pierres grises, mais des bâtiments assez bas faits de bois et de dorures, dont l’intérieur est travaillé et magnifiquement décoré, sans oublier les pièces de tatami. Et le Shôgun bien sûr ne s’assaillait pas sur un trône, mais bel et bien à genoux sur le tatami… Les différences de cultures.

Un beau château, à voir absolument !