japon-sauvage

28 février 2014

Nous revoilà partis pour Nara. Nous avions énormément aimé cette ville lorsque nous y étions allés, quelques mois plus tôt, et nous étions heureux d'y retourner avec Claire. De plus, nous avions raté le Grand Bouddha du Tôdaiji car nous avions pris trop de temps à droite à gauche, nous allions donc avoir l'occasion de le voir, enfin ! Nous avons donc pris le JR nous menant à Nara dans la matinée, et nous nous sommes promenés dans l'allée principale nous menant à toutes les choses intéressantes à faire là-bas. Je n'y étais venue qu'une fois (2 pour Edouard), mais j'avais l'impression de connaître les lieux par coeur. La première fois, la pluie nous avait accompagné, rendant cependant les lieux totalement mystiques et magiques, cette fois le beau temps est avec nous.

Première chose : manger. Dans une des rues couvertes de Nara, nous trouvons donc un petit restaurant géré par plusieurs mamies japonaises qui a l'air fort bon et n'est pas si cher. Pour Claire, ce sera des sushis, fort beaux et fort bons. Pour Edouard, un unatama don (anguille et oeuf sur du riz), et moi un tendon (tempura de crevettes sur du riz). Le ventre bien remplis, nous nous dirigeons vers le Tôdaiji. En chemin bien sûr nous croisons une ribambelle de daims, il y en a partout. Je crois que la rue menant au Tôdaiji est la plus peuplée des rues, en daim parlant ! Du coup, on a fait pas mal de petits arrêts pour caresser les daims qui se laissaient approcher, et pour faire de petites séances photos. Quand nous y étions allés avec Edouard, il y avait plein de bébés, ils ont tous grandis et il n'y avait quasiment que des adultes cette fois, avec de temps à autre de rares bébés super mignons, avec leur pelage épais d'hiver. Nous avançons, et nous prenons nos places pour le Tôdaiji. A peine rentrés... C'est la stupéfaction. Le temple est magnifique...

Je suis restée longtemps en extase. De plus, on apprendra par la suite, dans l'enceinte du temple, que celui-ci était bien plus grand auparavant, mais ayant été détruit par le feu il fut reconstruit un "peu" plus petit (30% de moins quand même !!!!). La foule se presse, ça en est désagréable, surtout que l'on a mal choisit notre moment : c'est la sortie scolaire apparemment, des classes se succèdent les unes après les autres de primaires, collégiens... et ça parle, et ça crie... Et quand y'en a plus, une nouvelle classe arrive. Alors c'est rigolo un temps mais... Nous nous purifions autour de la grande sculpture porteuse d'encens, et nous entrons. L'extase à nouveau, le Bouddha est immense ! On le savait, mais en le voyant en vrai... Un immense Bouddha de bronze de 15 mètres, qui en impose et qui impose aussi un grand respect, on se sent apaisé en le voyant ainsi, la main levée, assis sur son grand lotus de bronze aussi. Nous sommes restés plantés devant lui un sacré moment, afin de, enfin, daigner bouger. Malgré tout, mes yeux restaient rivés sur lui au fur et à mesure que j'avançais. Plus loin, une reproduction des fleurs de lotus nous montrent les dessins autrefois gravés dessus, que l'on ne peut pas bien voir et qui semblent s'effacer avec les centaines d'années passées. Ensuite, un gardien imposant écrasant un Oni (démon) impose à son tour le respect. Dans l'enceinte, une maquette a été créée : l'ancien Tôdaiji avant qu'il ne prenne feu, et l'actuel ; c'est très bien fait et donne une idée de ce qu'il fut autrefois. D'autres Bouddha se perchent aussi près du grand Bouddha, quant à eux dorés. Un autre gardien le protège de l'autre côté. Enfin, nous avons fait le tour, le grand Bouddha nous montre l'autre côté de son visage, et nous sortons. Un dernier regard, et nous quittons l'enceinte.

Nous reprenons le chemin, et nous grimons les marches jusqu'à un autre temple que nous n'avions pas vu la dernière fois. Celui-ci est magnifique aussi vu d'en-bas ! Nous nous disons qu'il doit forcément être payant. Mais nous y allons quand même, sait-on jamais. Et bonne surprise : non payant ! Nous faisons réaliser un Shuin qui est de toute beauté, il est peut-être le plus beau de tous jusqu'à maintenant. Je m'excuse mais le nom de ce temple m'échappe. La vue est très sympathique, et l'intérieur est de toute beauté. Nous y passons quelque temps, puis nous prenons les escaliers de l'autre côté pour descendre, escaliers couverts et supers beaux. En arrivant en bas, on voit un attroupement de gens, et tous les regards se posent sur nous. Quoi ?? Que se passe-t-il ? Gênés, nous bifurquons vite et nous mêlons à la foule, puis nous attendons. Que va-t-il se passer ? Ne comprenant pas, nous demandons à un moine qui nous explique que 6 personnes allaient arriver (c'est tout ce qu'on a compris !!). Nous avons attendu, et soudain tout le monde s'est agité, et des moins vêtus de l'habit du temple sont arrivés, suivis de 6 moines en habits blancs, et de 3 jeunes moines en habit bleu. Nous n'avons pas vraiment compris qui ils étaient, mais ils étaient fort attendus. Ils sont rentrés dans une pièce, les moines du temple attendant ont pris la suite, et la foule s'est dispersée. Encore une fois, nous sommes tombés sur un évènement qu'il est rare de voir. Chanceux que nous sommes !

Nous avons repris notre chemin jusqu'au fameux Kasuga Taisha, le grand sanctuaire de Nara que nous avions déjà visité. Toujours aussi beau, toujours un plaisir de traverser les allées alentours et de pénétrer dans l'enceinte du sanctuaire. Nous avons admiré les lieux quelques temps, avant de nous aventurer sur le chemin de forêt, longé par les statues de lampes Shintô en pierre, ce qui donne un côté vraiment mystique à cet endroit. Ce chemin nous a amené à un autre petit sanctuaire tout à fait mignon. Nous nous sommes assis face à l'autel du sanctuaire sur le banc en bois, et nous sommes reposés, profitant des lieux et du chant des oiseaux avant de reprendre notre route dans la forêt de Nara.

Le temps passait vite, déjà 4h30. Nous nous sommes dirigés vers le Kokufuji, en passant par le parc des daims. Nous avons dégusté une patate douce énorme, super bonne ! Claire a acheté des gâteaux pour daims (Shika Senbei), et donc tous les daims du coin nous ont suivis et ont attaqué Claire, ainsi qu'Edouard qui avait sa patate douce en main. Une jeune femelle n'arrêtait pas de mordiller les habits au niveau des fesses ! C'était bien rigolo. Puis quand nous n'avions plus rien, petit à petit les daims ont décroché et sont retournés vaquer à leurs occupations.

Nous voilà au Kokufuji, et à la grande pagode notamment. Elle est toujours aussi belle, grande s'élevant dans le ciel qui se couchait lentement. A part au Tôdaiji, il n'y avait plus trop de monde, au Kokufuji nous étions donc tranquilles. Nous nous sommes reposés un instant dans les lieux, avant de repartir à nouveau, regagnant le côté civilisé de la ville, la ruelle. Nous en avons profité pour faire une Purikura (machines à photos japonaises) et on s'est bien amusé ! Puis nous sommes rentrés.

Ce soir-là, nous avons aussi profité de Gion la nuit. Nous nous sommes promenés dans les rues après être allés manger un bon okonomiyaki, et la chance fut encore avec nous : en 5 minutes, nous avons croisé 5 maiko (apprenties Geisha), et très jolies, dont une vraiment magnifique toute de blanc vêtue ! Nous avons fait un tour dans le quartier chaud, quelque peu animé, puis nous sommes repassée par la ruelle des Geisha pour rentrer, et nous avons croisé, à nouveau, 3 nouvelles maiko. Quelle chance... En une soirée, un beau record je pense !! Puis, épuisés, nous sommes rentrés nous coucher.

Le lendemain fut journée shopping dans Kyôto, balade, Purikura... Dernière journée dans Kyôto avant le grand départ pour le mont Fuji, notre bus étant à 23h, bus de nuit avec 8h de trajet, pour arriver à Kawaguchi Kô (un des lacs du mont Fuji) à 8h du matin !