Chemin des philosophes & Fushimi Inari Taisha 哲学の道と伏見稲荷大社
24 avril 2014
Journée shopping avant tout, et journée vélo surtout ! Et oui, nous avons loué des vélos pour traverser Kyôto, et c’était super sympa. Maman et Papa ont appris à rouler sur le trottoir comme de vrais japonais et à esquiver les foules et les japonaises au téléphone qui slaloment en marchant (oui, au Japon, faire du vélo de ville c’est un vrai sport, dangereux en plus ! Grrr). Et à ne surtout pas rouler sur la route comme la loi le stipule (ou bien à alterner route et trottoir aussi, ça c’est l’fun… !).
Bref, shopping dans les rues de Teramachi, les rues commerçantes couvertes, et balade au marché de Nishiki où Maman a adoré les petits poulpes rouges empalés sur des brochettes, que l’on peut acheter et manger directement ; en plus ça a l’air bien gluant ! Bon appétit… Le marché Nishiki et toutes ses variétés de légumes marinés, tous ses poissons, ses marchands qui vous alpaguent pour que vous achetiez… C’est quand même un truc sympathique à voir ! Nous avons aussi fait un petit arrêt petit-déjeuner chez Paul, miam miam ! Plus français là tout de suite.
Nous reprenons nos vélos (que nous avons laissés illégalement sous un pont près de la rivière !), et nous longeons la magnifique et reposante Kamogawa, la rivière qui traverse Kyôto. Nous avons ensuite repris la route (les trottoirs) pour une longue cavalcade jusqu’au Ginkakuji, départ (ou arrivée selon d’où vous partez) du chemin des philosophes que l’on appelle, en japonais, Tetsugaku no Michi. Le Ginkakuji se nomme aussi pavillon lunaire, ou bien même pavillon d’argent (il est donc l’opposé du Kinkakuji, pavillon d’or, qui se trouve à l’ouest de Kyôto alors que le Ginkakuji est à l’est). Il se nomme ainsi car il aurait dû être couvert d’argent, mais la construction fut arrêtée et il ne l’a jamais été : il est donc fait d’un simple bois, mais très beau. On l’appelle aussi pavillon lunaire car, le soir, la lune se reflète dans l’étang qui entoure le pavillon. Il y a aussi une grande formation de sable blanc qui permet à la lune de s’y refléter et d’éclairer le pavillon… d’argent. Vous l’aurez compris, il doit être magnifique de visiter le temple de nuit, mais cela est impossible. Nous l’avons donc vu de jour, nous avons pu admirer le pavillon, le jardin de sable ainsi que tout l’arrière du jardin, tout simplement magnifique, un travail exceptionnel qui demande des heures et des heures, des jours et des jours, des années de travail. Nous avons d’ailleurs vu un artisan à l’œuvre, qui s’occupait de couper avec précision la mousse du jardin. Incroyable. Quelle patience il faut !
Le Ginkakuji nous a donc plutôt plu. Retirez cependant la foule constante dans le jardin qui ôte un peu de ce pouvoir enivrant du temple. Il est beau, nous avons passé un bon moment, nous sommes heureux de l’avoir vu. Mais il est déjà tard et j’avais prévu d’amener Papa et Maman au temple qui est, pour moi, le plus beau de tous ceux que j’ai vu à Kyôto : Eikandô. Hélas, celui-ci ferme plus tôt, et il est déjà trop tard… Celui-ci ne fera donc pas partie de la liste des temples pour Papa et Maman. Tant pis.
Nous avons cependant longé le chemin des philosophes en vélo. Moins de monde qu’au moment des Sakura ! Nous nous sommes du coup arrêtés au sanctuaire Nyakuôji, que j’affectionne particulièrement aussi. Puis nous avons poussé jusqu’au Nanzen Ji où nous avons fait une petite balade dans l’enceinte, en passant sous la grande porte et le long des bâtiments. Enfin, nous sommes redescendus rendre les vélos (avec quelques montées en chemin où Maman nous a tous doublés avec son vélo électrique !).
Vous croyez que tout se termine ici ? Eh bien vous avez tord ! Nous voilà repartis pour aller passer la soirée au sanctuaire de Fushimi Inari. Nous sommes donc arrivés de nuit, et je pense que cela aura plu à Maman et Papa. Celui-ci arborait ses jolies couleurs rouges, éclairées par des lanternes à faible densité. La porte en imposait, tout comme l’intérieur du sanctuaire en lui-même. Un bel avant-goût. Puis nous avons marché jusqu’aux Torii, cet alignement de portails rouges qui n’en finissent jamais, et qui sont magnifiques. Et là, nous avons commencé l’ascension. En chemin, nous nous sommes arrêtés pour soulever une pierre : il est dit qu’il faut s’imaginer son poids dans sa tête, et la soulever : si elle est moins lourde que ce qu’on pensait, notre vœu se réalisera. Puis à nouveau l’ascension, qui devenait de plus en plus dure : c’est que c’est haut, qu’il est tard et qu’on a bien marché et pédalé toute la journée ! Une pause où nous prenons de quoi boire dans les distributeurs, et toutes les personnes qui sont passées pendant qu’on se reposait ont tous (sans faute) pris une boisson ! C’était marrant. Nous avons marché jusqu’au palier principal où les chemins se séparent en 3 et où on peut bien voir la ville de Kyôto. Après une petite pause rafraîchissante, nous sommes redescendus sous les Torii, puis nous avons quitté le sanctuaire, en le laissant briller de mille feux derrière nous.
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